Projet MEMBRAN

Les traumatismes de guerre de membres s’accompagnent souvent de pertes de substance osseuse dont le traitement repose prioritairement sur la technique de la membrane induite de Masquelet. Ce procédé en deux temps repose sur l’induction d’une membrane biologique par l’implantation d’un ciment chirurgical dans la perte de substance (1ier temps). La présence de la membrane induite dans l’espace de reconstruction délimite un microenvironnement ou « chambre biologique » propice à l’ostéogenèse, influençant favorablement la réparation de la lésion après implantation d’un greffon osseux autologue (2ème temps). Bien que la technique de Masquelet soit simple, fiable et reproductible, il existe des échecs qui peuvent être de trois ordres : septiques, mécaniques ou biologiques.

Le projet MEMBRAN est une étude clinique prospective multicentrique visant à identifier des facteurs d’échec biologique de la technique de Masquelet et portée par l’Académie de Santé des Armées. Elle est menée par l’Unité de Biothérapie Ostéoarticulaire de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées de Brétigny-sur-Orge en collaboration avec les Hôpitaux Nationaux d’Instruction des Armées Percy à Clamart et Bégin à Saint-Mandé, ainsi qu’avec le CHU Edouard Herriot de Lyon.

Les premières inclusions ont débuté en 2021 dans les HNIA Percy et Bégin, puis en 2025 à l’hôpital Edouard Herriot. Elles devraient se terminer fin 2026.